Seconde
Guerre Mondiale 1939 - 1945
- COMPIEGNE ROYALLIEU - Camp de transit
- 1944 -
Le 15 avril 1944 Pierre Jouffroy alias Johnson quitte
la cellule 33 de la prison Robespierre
à Reims pour le camp de transit de Compiègne Royallieu,
il sait que ce transfert n'est qu'une étape avant la déportation
dans les camps de concentration nazis. Condamné à mort
pour espionnage, il n'est pas fusillé grâce à l'intervention
de l'Intelligence Service à Londres, mais il devient déporté
NN, son destin est celui de tous les suspects réglé
conformément aux directives et ordonnances Keitel Nacht
Und Nebel, condamnés à disparaître dans la Nuit et le
Brouillard.
Dès son arrivée il est enregistré
sous le numéro 31 548, dorénavant il ne s'appelle plus
Colonel Pierre Jouffroy, ni Monsieur Pierre Johnson, mais matricule
31 548 qu'il porte comme un collier gravé sur une plaque de carton,
c'est le premier numéro d'une série à venir dont
l'un sera tatoué sur son avant bras gauche 185785. Il est bon
pour le prochain convoi qui partira de Compiègne Royallieu la
semaine suivante, le 27 avril 1944 à destination du camp d'extermination
d'Auschwitz.
La bonne étoile de Pierre Johnson, officiellement
mort depuis novembre 1943, va croiser le chemin de Georges R., son ancien
employeur à Vichy, qui témoignera après la Libération
avoir bien vu vivant le Colonel Jouffroy, alias Johnson au mois d'avril
1944 à Compiègne-Royallieu.
Histoire de COMPIEGNE ROYALLIEU
|
Le nom ROYALLIEU remonte à la fin du Moyen-Âge.
Au XIVème siècle dans un petit village adjacent
à Compiègne, Philippe le Bel (1268-1314)
fait construire un manoir et un prieuré en l'honneur de
Saint-Louis (1214-1270) où s'installe
une congrégation de moines appartenant à l'ordre
de Saint-Augustin, le petit village se nomme dès lors Royallieu.
Au XVIIème siècle le prieuré devient abbaye
avec une congrégation d'abbesses appartenant à l'ordre
des Bénédictines.
Après la Révolution l'abbaye est transformée
en hôpital militaire en 1793. Au fil des siècles
le bâtiment est vendu puis tombe en ruine. Une chapelle
romane construite en 1890 témoigne du passage des congrégations
religieuses en ce lieu dit Royallieu.
|
|
Puis arrivent les deux grandes Guerres Mondiales du XXème
siècle :
- en 1913 L'Armée Française investit le lieu royal pour
construire une caserne destinée au 54ème R. I. (Régiment
d'Infanterie). 24 baraques de 60 mètres de long sur 15 mètres
de large sont construites sur un terrain de 15 hectares. L'installation
en forme de U s'ouvre sur l'entrée du camp.
- pendant la guerre de 1914 à 1918, la caserne de Royallieu
est transformée en hôpital militaire.
- en mai 1940, l'hôpital militaire est partiellement réquisitionné
par l’armée allemande pour son casernement.
- en juin 1940, Royallieu devient un camp de prisonniers de guerre
dénommé Frontstalag 170 KN 654, le camp est administré
par l'armée allemande Wehrmacht. Un an plus tard les
prisonniers de guerre, sous protection de la Convention
de Genève, sont tous expédiés dans les Stalags
en Allemagne. Le camp est transformé en forteresse avec 7 miradors
et un intense réseau de barbelés.
- de juin 1941 à août 1944 Royallieu devient camp
de transit dénommé Frontstalag 122, le camp
est administré par la police de sûreté SS,
Sicherheitpolizei-Sicherheitsdienst (Sipo-SD). Les prisonniers
en transit, ne sont plus des prisonniers de guerre, mais des otages
destinés à être fusillés en représailles
d'actes de Résistance, ou bien expédiés en
déportation, pour les mêmes raisons, vers Mauthausen,
Auschwitz, Buchenwald
entre autres où ils seront gazés ou employés
aux travaux forcés. |
|
1914 - Hôpital de Royallieu signalé par deux
croix rouges sur fond blanc
©
photo Hutin
1942 - Plan du camp dessiné par un interné à Royallieu
(don
de M. André Pourvoyeur)
A1 à A8 les bâtiments pour internés de sexe masculin
B1 à B3 les services administratifs allemands
B4 à B8 les internés américains
C1 les douches - C2 à C8 réservés aux femmes et aux enfants
- Les autres bâtiments sont affectés aux différentes activités du
camp (magasins de vivres, cuisines, entrepôts, ateliers, etc.…)
- Entre E2 (la cantine) et F1 (la cuisine), le tunnel qui a permis
l’évasion massive du 22 juin 1942
Les convois de ROYALLIEU
Le camp de Royallieu héberge jusqu'à
3000 prisonniers, un stock qui se vide régulièrement
à partir du 27 mars 1942, date de départ du premier
convoi des internés de Compiègne-Royallieu à
destination du camp d’extermination d’Auschwitz.
Chaque départ expédie la moitié
de la population de Royallieu, parfois complétés
de prisonniers venant d'autres camps de transit comme Drancy,
pour obtenir le bon compte, ce qui entraîne immédiatement
des rafles et arrestations arbitraires aux quatre coins de l'hexagone
en vue de reconstituer le stock et de préparer, sur commande,
le convoi suivant.
Le tableau ci-contre montre l'efficacité
des Allemands à faire tourner ce stock et voir disparaître dans
la Nuit et le Brouillard les
ombres des nombres. Pierre Johnson fera partie du convoi du 27
avril 1944. (Voir page 92 du livre)
Ces chiffres sont issus des documents publiés
sur le site "Mémorial-Compiègne".
Ils représentent probablement le nombre de déportés
entrés vivants dans les camps d'extermination et de concentration
soit un différentiel qui peut s'élever à
plus de 5 000 déportés morts pendant le transport.
Le chiffre du convoi du 27 avril 1944 est corrigé en ce
sens, il provient des archives familiales.
Il semble aussi que d'autres convois aient quitté
Royallieu durant cette période, sans être pris en
compte, car moins importants, ce qui représenterait un
effectif total de plus de 50000 hommes et femmes convoyés
de Royallieu vers les camps d'extermination nazis dont une petite
poignée sera libérée en 1945, les autres
sont, soit gazés, soit morts d'épuisement aux travaux
forcés, soit morts de faim, soit morts de maladie, typhus,
dysenterie entre autres, soit fusillés sur place pour tentative
d'évasion.
|
N°
|
Date du Convoi
|
Destination
|
Effectif
|
1942
|
|
3337
|
1
|
27 mars
|
|
1 112 H
|
2
|
5 juin
|
|
1 067 H
|
3
|
6 juillet
|
|
1 158 H
|
1943
|
|
11 132
|
4
|
24 janvier
|
|
230 F
1 466 H
|
5
|
16 avril
|
Mauthausen
|
994 H
|
6
|
20 avril
|
Mauthausen
|
997 H
|
7
|
28 avril
|
Ravensbrück
Sachsenhausen
|
218 F
1 526 H
|
8
|
8 mai
|
Sachsenhausen
|
945 H
|
9
|
25 juin
|
|
999 H
|
10
|
2 septembre
|
|
945 H
|
11
|
16 septembre
|
|
(?) 945 H
|
12
|
28 octobre
|
|
934 H
|
13
|
14 décembre
|
|
933 H
|
1944
|
|
27 478
|
14
|
17 janvier
|
|
1 947 H
|
15
|
22 janvier
|
|
2 005 H
|
16
|
27 janvier
|
|
1 583 H
|
17
|
31 janvier
|
Ravensbrück
|
959 F
|
18
|
22 mars
|
Mauthausen
|
1 218 H
|
19
|
6 avril
|
Mauthausen
|
1 489 H
|
20
|
27 avril
|
|
1 760 H
|
21
|
12 mai
|
|
2 073 H
|
22
|
21 mai
|
Neuengamme
|
2 004 H
|
22
|
4 juin
|
Neuengamme
|
2 064 H
|
24
|
18 juin
|
|
2 139 H
|
25
|
2 juillet
|
|
2 162 H
|
26
|
15 juillet
|
Neuengamme
|
1 522 H
|
27
|
28 juillet
|
Neuengamme
|
1 652 H
|
28
|
17 août
|
|
1 249 H
|
29
|
25 août
|
Neuengamme
|
1 652 H
|
Effectif total sur 29 convois
|
41 941 H + F
|
Effectif total déporté sur
30 mois
|
> 50 000 H + F
|
|
En 1944 la fréquence des départs s'accélère,
le nombre de déportés par convoi augmente considérablement
pour dépasser largement les 2 000 déportés. Il
y a trois raisons à cette montée en puissance des départs
de Royallieu et de tous les autres camps de transit simultanément
:
- La première raison remonte au 5 mai 1942 avec l'arrivée
à Paris de Carl Oberg (1897-1965),
nommé par Hitler commandant en chef de la S. S. et de la
police (Höhere SS- und Polizeiführer - HSSPf). Sa mission essentielle
est de lutter contre les réseaux de la résistance française et apporter
la "Solution finale" à la question juive. La déportation
massive est un des moyens pour mener à bien sa mission, conforté
par les ordonnances de Wilhelm Keitel.
Le 10 juillet 1942, Carl Oberg publie l'ordonnance suivante :
- « J'ai constaté que ce sont souvent les proches parents d'auteurs
d'attentats, des saboteurs et des fauteurs de troubles, qui les
ont aidés avant ou après leur forfait. Je me suis donc décidé
à frapper des peines les plus sévères non seulement les auteurs,.
mais aussi, au cas où ils seraient en fuite, les familles des
criminels s'ils ne se présentaient pas dans les dix jours à un
service de police allemande ou française.
En conséquence, j'annonce les peines suivantes :
- 1. Tous les proches parents masculins, les beaux frères et cousins
des fauteurs de troubles au-dessus de l'âge de dix-huit ans seront
fusillés.
- 2. Toutes les femmes parentes au même degré, seront condamnées
aux travaux forcés.
- 3. Les enfants de toutes les personnes ci-dessus âgés de moins
de dix-huit ans seront confiés à une maison de redressement.
»
- La seconde raison est que, grâce à la première,
les Allemands alimentent sur commande les besoins en mains d'uvres
des usines, des mines, des chantiers divers et variés en
Allemagne, pour fabriquer munitions et matériel militaire
nécessaires au front allemand.
- La troisième raison est que, grâce à la première,
les Allemands, avec l'étroite collaboration du gouvernement
de Vichy, alimentent en Juifs les fours crématoires de camps
d'extermination, c'est la "Solution finale". Un épouvantable
génocide qu'il ne faut jamais oublier, même si aujourd'hui
pardon et réconciliation se veulent gages de paix.
Le convoi du 27 AVRIL 1944
Extrait de l'interrogatoire
de Pierre Johnson le 10 mai 1945 à Dachau
avant son rapatriement pour la France
Les quatre premiers convois partis de Compiègne-Royalieu
sont destinés au camp d'Auschwitz
afin d'exterminer par le gaz ses voyageurs Juifs, tous les autres convois
sont destinés à fournir la main d'uvre pour les
travaux forcés en Allemagne, sauf le convoi du 27 avril 1944
destiné à "être entièrement détruit
au gaz à Auschwitz"
appelé "convoi Pucheu", il sera pudiquement
appelé "convoi des tatoués" après
la libération.
Cette affaire est tellement complexe et surtout explosive
qu'il convient d'en parler avec réserves. C'est donc sous toutes
réserves que je vais développer les affirmations de mon
père, le Colonel Pierre Jouffroy alias Pierre Johnson, agent
des réseaux S. R. Kleber d'une
part et T. R. du B. C. R. A. d'autre part, qui n'a jamais rien avancé
sans en avoir les preuves formelles.
Je ne développerai pas ici l'affaire "Pucheu",
j'invite le lecteur à se rapprocher des nombreux récits
historiques, parfois contradictoires, à propos de cette affaire.
A cette époque Pierre Pucheu (1899-1944)
est un membre très actif du gouvernement de Vichy, Ministre de
l'Intérieur, il crée les "Sections
spéciales", fournit des listes de noms de compatriotes à
fusiller ou à déporter aux Allemands, puis, sentant le
vent tourner, il cherche à infiltrer les réseaux de Résistance
qui le rejettent. Finalement on le retrouve en Afrique du Nord, où,
après mille et une péripéties, il est incarcéré
et soumis à un tribunal d'exception. Le verdict est sans appel,
Pierre Pucheu est condamné à mort, il est fusillé
à Alger le 20 mars 1944. Le général de Gaulle refusant
d'intercéder aurait dit, je cite : « Rien n’obligeait Pucheu
à entrer au gouvernement, rien ne l’obligeait à y rester. En signant
les lois d’exception, Pucheu ne
pouvait ignorer qu’elles créaient une arme redoutable qui pouvait faire
beaucoup de mal aux Français. Je garde mon estime à M. Pucheu. Dans
le drame que nous vivons, nos personnes ne comptent pas, notre seul
guide doit être la raison d’État »
Au mois de mars 1944, les Allemands considèrent
toujours pouvoir gagner cette guerre meurtrière, envoyant des
déportés à tour de bras en Allemagne pour activer
la production massive de matériel militaire. Le gouvernement
de Vichy, à la botte des Allemands, ayant la même perception
des choses, veut stopper immédiatement les campagnes d'épuration
menées par les politiciens installés à Alger. A
cette fin, des représailles exemplaires doivent être prises
: exterminer un maximum de Résistants et surtout les Communistes
et les Gaullistes pour intimider et dissuader cette poignée de
redresseurs de tord à Alger.
Paradoxalement, et c'est probablement la raison du mutisme
de l'Histoire, les Résistants sur le sol français de France,
ceux qui risquent leur vie en métropole, pour la Liberté
de leurs compatriotes, voient d'un très mauvais il les
politiciens d'Alger entamer des procédures d'épuration
en leur absence. L'initiative de Vichy est donc secrètement soutenue
par ces combattants de l'ombre, qui, voyant la fin de la guerre se profiler
à l'horizon, n'entravent pas les représailles de Vichy.
La déportation de quelques compagnons pour calmer les ardeurs
d'Alger : OUI, car les Résistants sont convaincus que la fin
de la guerre et avec elle la libération des camps est proche,
mais l'extermination de leurs compagnons par le gaz : NON !
C'est ainsi que, du camp de Compiègne-Royallieu
véritable vivier d'internés politiques, pas moins de 1
760 détenus sont sélectionnés pour leur appartenance
en grande partie à la Résistance : des communistes et
des gaullistes. Pierre Johnson fait partie du lot, mais aussi le comte
Paul Chandon avec lequel il a partagé, quelques semaines plus
tôt, la cellule 33 à la prison
Robespierre de Reims. Les internés, sélectionnés
et appelés par ordre alphabétique, quittent Royallieu
le 27 avril 1944, se dirigent à pied jusqu'à la gare de
marchandise de Compiègne, encadrés par la gendarmerie
française. Entassés dans des wagons à bestiaux,
une partie va mourir pendant le transport mais qu'importe puisqu'ils
sont tous destinés à la chambre à gaz. Quatre jours
et trois nuits plus tard, le "convoi Pucheu" arrive
à Auschwitz (Voir
page 92-93 du livre)
Être destiné à la chambre à
gaz, cela n'était pas convenu avec les Résistants qui
apprennent la destination du "convoi Pucheu" après
son départ de Compiègne. La réaction est immédiate,
si le convoi est exterminé à Auschwitz
les représailles seront telles que tous les collaborateurs du
gouvernement de Vichy seront rayés de la carte, non pas par les
politiciens d'Alger, mais par les Résistants de métropole.
Durant les 4 jours de voyage qui séparent le camp de transit
de Royallieu, en France, du camp d'extermination d'Auschwitz,
en Pologne, les tractations entre le gouvernement de Vichy et les autorités
Allemandes ont abouties à transformer l'issue du "convoi
Pucheu" en main-d'uvre qui sera répartie dans
différents camps de concentration en Allemagne. D'enchères
en surenchères, les Résistants finissent par obtenir un
allégement de la sentence, surtout que, pour les Allemands, il
est bien plus profitable d'utiliser ces déportés en esclaves
plutôt que de les gazer. Gazer des Résistants français
n'entre pas dans le programme d'épuration ethnique d'Hitler.
1er mai 1944
Pierre Johnson devient matricule 185785
Auschwitz
Dernier CONVOI & LIBÉRATION
Le 25 août 1944, alors qu'après une semaine
de bataille, Paris vient d'être libérée, les Allemands
continuent l'expédition d'esclaves dans les usines d'armement.
Un convoi de 1 642 hommes part pour le camp de Neuengamme, ce sera le
dernier. Le lendemain, 26 août 1944, cheminots et Résistants
détournent le convoi sur la voie de Péronne Montdidier dans la
Somme. Avec l'aide des soldats Britanniques et des habitants, les derniers
déportés de Royallieu sont libérés.
La semaine suivante, le 1er septembre 1944, le camp de
Compiègne-Royallieu est libéré par l'armée
Américaine.
MÉMOIRE
Après la Libération, le camp de Royallieu retrouve son affectation
d'origine au sein de l'Armée Française :
- années 1950 - 1960 : il sert de centre d'instruction
pour les appelés du contingent de l'Armée
de l'Air
- années 1970 : casernement pour le 58e R. I. transmissions
- années 1980 : casernement pour le 51e R. I. transmissions
- 1997 : suppression du service militaire obligatoire et
fermeture du camp.
1942 - 1943 - 1944
IN MEMORIAM
Sur ce quai, 48 000 hommes, femmes et enfants ont embarqué
à destination des camps de concentration.
©
photo Cédric Hoock
Stèle de l'association du
Souvenir Français
|
MÉMOIRE
des CONVOIS
1959 : un premier mémorial se dresse quai des
déportés, en gare de Compiègne à Margny-lès-Compiègne.
2001 : le quai des déportés est classé
Monument Historique
2002 : deux stèles sont posées, l'une par
l'association du Souvenir
Français à gauche du monument, l'autre
par l'association Les fils et filles des déportés Juifs
de France à droite du monument.
2010 : deux wagons symboliques viennent compléter
le mémorial
Ici, 48 000 patriotes partis du
camp de Royallieu ont été déportés vers les bagnes nazis.
- Auschwitz - Bergen-Belsen - Buchenwald - Dachau - Dora
- Flossenburg -
- Mauthausen - Neuengamme - Orianenburg - Ravensbruck
- Struthof -
N'oubliez jamais !
1941 - 1944
©
photo Cédric Hoock
SOUVENEZ-VOUS
48.000 Français Déportés vers les bagnes nazis
franchirent le pont établi à cet endroit
de 1941 à 1944.
Plaque commémorative des déportés à
l'entrée du pont de l'Oise côté Compiègne
©
photo Cédric Hoock
|
Le 27 mars et le 5 juin 1942,
les deux premiers convois de
déportés juifs sont partis de
Compiègne à destination du
camp d'extermination nazi d'Auschwitz.
72 convois sont partis de
Drancy, Pithiviers,
Beaune-la-Rolande, Angers ...
62 000 adultes et 11 000
enfants ne sont pas revenus.
Stèle de l'association
Les fils et filles des déportés
Juifs de France
©
photo Cédric Hoock
|
MÉMOIRE
du CAMP de TRANSIT
Après le retrait de l'armée en 1997, le camp
est laissé à l'abandon durant de nombreuses années
jusqu'au jour où la commune de Compiègne, propriétaire
du site, décide d'en faire un lieu de mémoire
en partenariat avec la Fondation des Déportés
et les services des archives historiques du Ministère
de la Défense. Un lieu à la fois mémorial,
mais aussi et surtout pédagogique, c'est par la communication
que le devoir de mémoire à un sens et la ville
de Compiègne l'a bien compris en transformant une partie
du camps de Royallieu en Mémorial de l'Internement et de
la Déportation camp de Royallieu inauguré 64 ans
après sa libération, le 23 février 2008. Le Site
offre à la fois stèles et uvres artistiques
mémoriales mais aussi expositions permanentes, parcours
historique, conférences entre autres. Après avoir
visité prochainement ce site, je vous donnerai mon sentiment
critique, mais d'après ce que j'ai pu en lire je part
très positive.
Ici, à Royallieu, 53 000 Hommes, Femmes
et Enfants,
Victimes de l'Allemagne Nazie, furent internés,
déportés ou fusillés de Juin 1941 à Août 1944
La Flamme du Souvenir et la Stèle du Monument des
Déportés et Internés
se trouvent à l'entrée du Mémorial de l'Internement et
de la Déportation
©
photo Cédric Hoock
|
|