Seconde
Guerre Mondiale 1939 - 1945
- STALAG II A - Neubrandenburg - 1940/1941
18 juin 1940, c'est la chute de la place forte de Belfort. Pierre
Johnson, caporal au 428e Régiment de Pionniers, est posté
à l'orée du bois des Hautes Perches, équipé
d'un fusil mitrailleur avec lequel il défend sa position
ce qui lui vaudra la croix de
guerre avec étoile de bronze.
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Citation à l'ordre du régiment :
JOHNSON - Caporal au 428è régiment de pionniers."Tireur
d'élite, a affirmé ses qualités lors
de la journée du 18 juin 1940, donnant le plus
bel exemple de courage, notamment dans l'engagement avec
le groupe de reconnaissance ennemi. A contribué
largement à sa dispersion en tirant à bout
portant sur l'adversaire."
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A l'issu de l'assaut allemand il est fait prisonnier (voir
page 71 du livre). Considéré apte au travail
il est envoyé à Montluçon du 18 juin au 13
septembre 1940, où il travaille probablement comme prisonnier
de guerre à l'usine Dunlop alors occupée par les
Allemands.
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Puis il est transféré de Montluçon à
Neubrandenburg au STALAG II A où il va entreprendre plusieurs
tentatives d'évasion pittoresques qui finiront par réussir.
Pendant ce temps la famille attend les nouvelles, après l'annonce,
à la radio et dans la presse, de la victoire allemande lors
de la bataille du 18 juin 1940. Plusieurs centaines de soldats français
sont tués, les autres sont fait prisonniers. Pour les parents
et la femme de Pierre Johnson l'attente de la liste officielle des
prisonniers de guerre est interminable. Le 24 décembre 1940
cette liste sera enfin publiée dont je vous livre l'intégralité
récupérée aux archives de la Bibliothèque
Nationale de France.
Pour ceux et celles que cela intéresse voici le lien concernant
100 listes de prisonniers de guerre français, 58 listes
pour 1940 et 42 listes pour 1941 conservées à la
B.
N. F. Ces listes couvrent la période du 12 août
1940 au 15 juin 1941. Les prisonniers de guerre sont envoyés
dans différents camps : FRONSTALAG, camps de prisonniers
de guerre en France occupée, STALAGS, camps pour les hommes
de troupe et les sous-officiers, OFLAGS, camps pour les officiers,
il y a également des camps pour les aviateurs, des camps
pour les marins entre autre. Ces camps réservés
aux prisonniers de guerre militaires se situent principalement
en Allemagne mais également en France, en Pologne et en
Autriche, il sont régis par la Convention
de Genève de 1929.
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Ci-dessous le registre des entrées des prisonniers de guerre
français au Stalag II A communiqué par le service des
archives du Ministère de la Défense à Caen.
Page de couverture du registre des entrées et des sorties des
Prisonniers de Guerre Français affectés le 13 septembre
1940 au Stalag II A
voir image haute résolution
900 x 1200 px
Page des prisonniers de guerre français par ordre de départ
voir image haute résolution
1500 x 900 px - page entière du registre
Pour chaque prisonnier de guerre le registre présente,
sur 15 colonnes, des informations détaillées.
A la ligne Pierre Johnson on peut lire de gauche à droite
(traduit en français) : Nationalité
: Français - Matricule et affectation : 59974
st II A - Nom : JOHNSON - Prénom : Pierre
- Date de naissance : 6.9.04 - Lieu : Montesson
- Prénom du père : Léon - Nom de jeune
fille de la mère : Berger - Adresse de correspondance
(son épouse) : Mme JOHNSON 139
quai d'Orsay, PARIS XVè - Grade : Caporal -
Régiment : 428è R. P. - Matricule militaire
et ville de rattachement - 5308 Versailles - Ville et date
arrestation : Pérouse 18.6.40 - État de santé
: Sain - Motif départ : Évasion réussie
-
Son évasion réussie au mois de juillet 1941 est
largement présentée pages
72 à 75 du livre.
Ci-contre la carte d'enregistrement de Pierre Johnson
voir image haute résolution
650 x 1200 px
Entre son arrivée le 13 septembre 1940 et
son évasion début juillet 1941 qu'a-t-il fait pendant
10 mois au STALAG II A ?
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Profession avant d'être prisonnier de guerre : Inspecteur
commercial à la Compagnie Générale Transatlantique.
Pour la Allemands cela signifie que Pierre Johnson est improductif,
il n'appartient pas aux métiers du bâtiment, de l'artisanat,
de l'industrie ou de la restauration, il est donc affecté dans
une exploitation agricole. Il est fort probable que sa première
expérience à l'usine Dunlop soit la conséquence
de cette mutation au Stalag II A situé au Nord de l'Allemagne.
Connaissant mon père il a du s'appliquer à montrer son
incompétence à la tache et ses compétences particulières
pour mettre hors d'usage la plupart des machines outils de l'usine Dunlop.
Donc le voilà la nuit au Stalag II A et le jour dans les champs....
ce n'est pas la vache et le prisonnier mais cela va devenir le cheval
et le prisonnier....
Tout d'abord c'est quoi un STALAG ?
STALAG est l'abréviation de STAMMALAGER ce qui signifie CAMP
ORDINAIRE. C'est aussi l'abréviation ultra raccourcie de Kriegsgefangenen-Mannschafts-Stammlager
qui signifie camp ordinaire de prisonniers de guerre. Il s'agit de camps
exclusivement réservés aux hommes de troupe et aux sous-officiers
prisonniers de guerre. Parmi les appellations subtiles des Allemands
nous avons : les camps ordinaires, les camps de concentration, les camps
d'extermination, Pierre Johnson passera par tous ces camps.
Les prisonniers de guerre dans les camps ordinaires sont plus ou moins
bien traités avec les égards stipulés dans la Convention
de Genève signée le 27 juillet 1929 par les représentants
de nombreux États dont la France et l'Allemagne. La Convention
réglemente le statut particulier du prisonnier de guerre et ses
conditions d'incarcération. Dans les camps de concentration et
d'extermination il n'y aura plus aucun égard, on ne parlera plus
de prisonnier de guerre mais de déporté.
A ce propos je me souviens d'une confidence de mon père "La
vie au Stalag était bien plus agréable qu'à Buchenwald,
Auschwitz ou Dachau, j'étais traité avec la reconnaissance
du grade militaire par les Allemands qui géraient le camps."
Les STALAGS sont tous organisés selon le même principe
:
- tout au tour du camp se dressent des miradors dotés de projecteurs,
où veillent des sentinelles armées à 8 mètres
de hauteur.
- une clôture de barbelés encerclant le camp sur deux rangées
s'élève à 4 mètres de hauteur. Un tapis
de barbelés comble l'espace entre les deux rangées distantes
de plusieurs mètres. Miradors et barbelés doivent dissuader
le prisonnier de s'évader. L'ingéniosité des hommes
en captivité permettra de recenser 70 000 évasions réussies
dans les stalags, jusqu'à fin 1944, ce qui représente
néanmoins une goutte d'eau par rapport aux millions de détenus.
Détails de l'évasion de Pierre Johnson pages
72 à 75 du livre
- pour entrer dans le camp, de grosses portes en bois et barbelés
séparent le camp de l'administration, de l'infirmerie, des logements
des Allemands et de la prison dans laquelle Pierre Johnson sera enfermé
12 semaines après sa seconde tentative d'évasion, la troisième
tentative sera la bonne.
- des baraquements, construits sur plusieurs hectares, servent de dortoir
pour les prisonniers de guerre entassés à raison de 200
par baraque. Des étagères en bois sur 2 ou 3 niveaux servent
de couchettes sur lesquelles le prisonnier de guerre doté d'une
couverture doit dormir le plus souvent sans paillasse et encore moins
de matelas. Un petit espace doté d'une table, chaises, bancs
et d'un poêle permet de trouver un peu de chaleur pour jouer aux
cartes, partager les colis reçus des parents et amis entre autres.
- côté sanitaire, un fossé creusé entre les
baraques sert de latrines, une longue planche en bois au dessus du fossé
sert de siège et une poudre désinfectante répandue dans la fosse
fait office de désodorisant.
- pour la toilette des lavabos collectifs sont placés au centre
du camps.
Histoire du STALAG II A - Neubrandenburg
En 1939 l'Allemagne est divisée en XVIII secteurs militaires,
comprenant 56 stalags, le STALAG II A fait partie du secteur II, situé
à 1 200 km de Paris, à Fünfeichen, près de Neubrandenburg dans
le nord de l'Allemagne à quelques dizaines de kilomètres
de la mer Baltique. Le camp se situe au milieu des lacs et des forêts.
La température moyenne tourne autour de 8° avec des pluies
sous forme d'averses abondantes toute l'année. Résultat
les prisonniers de guerre vivent dans la gadoue et l'humidité
ce qui développe des épidémies de dysenterie.
Évolution du camp au fur et à mesure des avancées
allemandes au cours de la guerre :
- le camp est ouvert en septembre 1939 pour accueillir, dès le
12 septembre, les prisonniers de guerre polonais après l'attaque allemande
contre la Pologne.
- à partir de mai 1940, des prisonniers Belges et surtout Français
arrivent au Stalag II-A après l’offensive allemande au cours de la Bataille
de France. (La Wehrmacht a fait 1 830 000 prisonniers
français lors de la Campagne de France.) Pierre Johnson,
fait prisonnier de guerre le 18 juin 1940, arrive le 13 septembre 1940
au stalag II A après son passage à Montluçon,
- début 1941 arrivent des prisonniers Britanniques et Serbes,
- été 1941 construction d'un enclos au sud du camp spécialement
affecté aux prisonniers de guerre Soviétiques,
- en septembre 1943, des prisonniers de guerre Italiens sont transférés
au Stalag II-A, après la capitulation de l'Italie,
- de novembre 1944 à janvier 1945, des soldats Américains capturés au
cours de la bataille des Ardennes, arrivent au Stalag II-A,
- 28 avril 1945 libération du camp par les troupes soviétiques
et anglaises.
Répartition des prisonniers de guerre au STALAG II A par nationalité
d 'après les statistiques communiquées par le Comité International
de la Croix-Rouge :
Nationalité
|
24/10/1941
|
01/12/1944
|
Américains
|
-
|
950
|
Belges
|
72
|
-
|
Britanniques
|
-
|
200
|
Français
|
27 754
|
12 581
|
Italiens
|
-
|
527
|
Polonais
|
1 350
|
738
|
Serbes
|
4 999
|
1 976
|
Soviétiques
|
13 888
|
8 694
|
TOTAL
|
48 063
|
25 666
|
La diminution de plus de 50 % des effectifs français au Stalag
II A vient essentiellement des accords franco-allemands de 1941.
Les batailles meurtrières du début du conflit suivies
de l'envoi à tour de bras de prisonniers en Allemagne ont vidé
la France de sa population productive, pour faire tourner l'économie
française, certains prisonniers de guerre français en
Allemagne sont rapatriés en France. Il s’agit des employés
du chemin de fer, des membres des forces de police et de gendarmerie,
des agriculteurs, des artisans du bâtiment, mais aussi, des grands
blessés, des pères de famille de quatre enfants mineurs, des
frères aînés de quatre enfants. Ils gardent le statut de prisonniers
de guerre et doivent régulièrement venir pointer auprès de la Kommandantur
la plus proche. Des rangs de ces prisonniers de guerre rapatriés
en France pour servir l'Allemagne nazie sortiront les héros de
la Résistance ou bien les salauds de collabos dira mon père.
Les prisonniers de guerres restés au Stalag II A travaillent
dans des commandos. On dénombre une centaine de commandos au
Stalag II A qui travaillent soit à l'usine Heinkel à Neubrandenburg,
dans la mine de charbon à Pudnitz, sur les voies ferrées de Teterow,
dans une scierie à Finkenwerder, dans les différentes fermes
avoisinantes ou ailleurs. Pour ce travail ils sont rémunérés
selon les termes de la Convention de Genève, articles
26 et suivants
La vie dans le STALAG II A
Dans le Stalag II A, véritable village cosmopolite, la vie s'organise
avec les "hommes de confiance" désignés par
les prisonniers de guerre pour les représenter auprès
des autorités conformément à l'article
43 de la Convention de Genève.
- de nombreuses animations sont proposées par les prisonniers
de guerre selon leur talent ou le métier qu'ils exerçaient
avant la guerre : théâtre, musique, sport, offices religieux,
bibliothèque, etc....
- un journal du camp "L'ÉCHO DU STALAG" publie deux
fois par mois les news du Stalag II A.
- Pierre Johnson crée un "comité d'évasion"
et organise un jeu de roulette comme au casino pour constituer une
cagnotte destinée à ses projets de sortie... même
les Allemands vont jouer à la roulette et comble d'ironie,
participer sans le savoir à financer les projets d'évasion
de plus de 100 prisonniers jusqu'en novembre 1941 (voir
pages 72 à 75 du livre).
- le courrier et les colis adressés par les familles des prisonniers
de guerre sont distribués après avoir été
contrôlés.
- le courrier que les prisonniers de guerre adresse à leur
famille passe à la censure avant d'être expédié.
- des commerces se développent où sont vendus les produits
reçus dans les colis adressés aux prisonniers de guerre.
- deux fois par jour c'est la "soupe", les prisonniers de
guerre font la queue, la gamelle à la main, pour recevoir une
nourriture insipide et un morceau de pain. L'ordinaire est parfois
amélioré par quelques denrées reçues dans
les colis envoyés par les familles que tout le monde se partage.
- la vie au camp est aussi rythmée par les appels, puis c'est le départ
quotidien, sauf le dimanche, pour le travail.
- il y a aussi les patrouilles allemandes tenant des chiens en laisse,
qui arpentent les allées qui séparent les baraques .
- il y a également des fouilles régulières pour
contrer d'éventuels projets d'évasion.
La vie hors du STALAG II A
Pierre Johnson part chaque matin travailler dans une ferme avec d'autres
prisonniers de guerre Français et Polonais, ce qui est assez
exceptionnel car les commandos étaient en général
formés par nationalité. Il est chargé, entre autre,
de donner à boire aux vaches, à manger aux porcs et labourer
les champs à l'aide de chevaux de traits bien robustes.
Tous les Allemands vaillants de sexe masculin étant partis au
combat seules restent les femmes et les enfants. Dans cette ferme une
femme et ses deux enfants vont accueillir Pierre Johnson avec les autres
prisonniers de guerre formant le petit bataillon de travail du Stalag
II A.
La nourriture n'est pas variée mais elle est abondante et bien
plus appétissante que la "soupe" du camp, à
la ferme c'est pommes de terre au lard tous les jours, la boisson c'est
du "Château la Pompe" comme disait mon père et
du lait. La patronne est plutôt sympa et les enfants leurs apprennent
l'allemand, échange de bons procédés car les prisonniers
de guerre vont eux aussi apprendre le français et le polonais
aux enfants de la ferme.
En fait c'est la belle vie, nourris à la ferme, logés
au camp, il n'y a plus qu'a attendre la fin des hostilités pour
rentrer dans ses foyers.
|
Sauf que, pour Pierre Johnson savoir que son pays est à
sang et à feu, que ses parents et sa femme se trouvent en
zone occupée par les Allemands, que le
Général de Gaulle appelle à poursuivre
le combat, que la Résistance s'organise, pour tout cela il
n'a qu'une seule préoccupation c'est l'évasion pour
entrer en Résistance. |
Le Résistance commence déjà à la ferme
me confiait-il : "Il n'était pas
question de travailler pour les Allemands, on faisait du sabotage partout.
En hiver lorsque je donnais de l'eau aux vaches, j'attendais que l'eau
gèle avant d'apporter le seau, résultat les vaches ne
produisaient plus de lait. Pendant la pause, Roger et moi on organisait
des courses de chevaux avec les chevaux de traits que l'on poussait
au grand galop après quoi
ils étaient incapable de labourer. Sans compter le matériel
agricole où l'on desserrait tous les boulons..."
Pour s'évader il échafaude des plans tous aussi rocambolesques
les uns que les autres. Le premier plan est préparé à
la ferme avec son ami Roger L.
Ayant gagné la confiance de la fermière, les deux prisonniers
français ont le droit d'aller seuls en ville (village) faire
des courses. Après avoir exécuté scrupuleusement
leur mission durant un certain temps, ce petit air de liberté
est bien trop tentant pour ne pas en profiter.... et ils en profitent
pour s'évader avec le cheval et la charrette.
Voilà donc, les deux comparses en vadrouille sur les routes
de l'Allemagne du Nord, un beau jour de printemps 1941. Après
quelques kilomètres de cavale ils sont stoppés par un
inconnu qui les reconnaît et qui les met sur le bon chemin de
la ferme en montant dans leur attelage. De retour à la ferme
qu'elle n'est pas la surprise des deux évadés en voyant
leur fermière en sanglot leur expliquer moitié en allemand,
moitié en français que s'ils avaient réussi leur
évasion elle aurait eu quelques sanctions. Face à ce déluge
de larmes les deux prisonniers de guerre sensibles ont promis de ne
jamais recommencer.
C'est alors que Pierre Johnson étudie la possibilité
de s'évader directement du stalag II A en créant un comité
d'évasion avec 4 autres détenus des plus sûrs du
camp et un jeu de roulette pour gagner l'argent nécessaire au
projet. La suite de l'aventure se trouve dans le livre.
Dès son arrivée à Paris le 13 juillet 1941 avec
son camarade Roger L. après avoir parcouru 1200 km dont les trois
quart à pied, il envoie le plan de leur parcours caché
dans un gâteau logé dans un colis destiné à
son ami André B. un des responsables du comité d'évasion
resté au camp, ce qui va permettre à 115 compatriotes
de profiter de l'expérience de Pierre Johnson et Roger L. pour
s'évader de la même façon. 95 évasions sur
115 tentatives seront réusies. Le sort des prisonniers de guerre
évadés, repris ou non, est prévu dans les articles
50 à 67 de la Convention de Genève.
Après la guerre, chacun reçoit la Médaille
des Évadés
Enfin libre, Pierre Johnson entre en Résistance,
il est embauché sous contrat des services de renseignement français,
chef du réseau SR Kleber-Uranus le 15 décembre 1941
sous le nom de Colonel Pierre Jouffroy.
(Voir pages 76 à 87 du livre)
Puis il est arrêté sur dénonciation par la Gestapo
le 7 janvier 1943.
Reims - Prison Robespierrre
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MÉMOIRE
Après la libération du camp fin avril
1945 et le rapatriement des prisonniers, le territoire devient
zone d'occupation soviétique conformément aux accords
de Yalta. Le Stalag II A passe sous le contrôle soviétique
jusqu'en 1948. Il devient un camp spécial pour les services
secrets soviétiques, camp N° 9 du NKVD CCCP(Commissariat
du Peuple aux Affaires Intérieures de l'U.R.S.S.).
Aujourd'hui le camp est transformé en mémorial
à la mémoire de ses deux destins. Sur les mémoriaux
construits en 1993 on peut lire ces phrases gravées :
Kriegsgefangenenlager
Camp de prisonniers
de guerre
1939-1945
Speziallager n° 9
des NKWD
Camp spécial n ° 9 NKVD
Neubrandenburg - Fünfeichen
1945-1948
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Die Toten mahnen
A la mémoire
des Morts
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