LES SERVICES SPÉCIAUX DE LA DÉFENSE NATIONALE
ESPIONNAGE & CONTRE ESPIONNAGE 1940-1943

Une confidence de mon père lorsqu'enfant je lui pose bien naïvement cette question : "Dis moi, tu faisais quoi quand tu étais agent secret ?"
"Ne me pose jamais ce genre de question, moins tu en sais et mieux çà vaut pour tout le monde, même aujourd'hui."
... et beaucoup plus tard, probablement trente ans plus tard, au hasard d'une conversation j'ai un complément de réponse "Quand on entre dans les services spéciaux de la Défense Nationale, c'est pour la vie" j'avais enfin compris sa réponse, après le 2ème bureau de la Marine et le B. C. R. A. c'est le S. D. E. C. E., la D. S. T., la D. G. S. E. qui me permettront de voir le père Noël dans les sous-sols du Ministère de l'Information... être espion et père de famille avait du bon, même si j'attend toujours la réponse à ma question.

Plus sérieusement voici quelques extraits de l'article "Bref historique des services de renseignement et de sécurité français contemporains" rédigé par Claude Faure ancien membre des services de renseignement français, publié en 2007 dans la "Revue historique des armées".
En bleu les services auxquels Pierre Johnson fut associé.

Résumé : Guerre froide, terrorisme international, intelligence économique : les services de renseignement et de sécurité français ont dû, ces soixante dernières années, s’adapter à la situation internationale et s’organiser en conséquence. Ils ont néanmoins conservé leurs rôles respectifs, hérités de la période fondatrice qu’a été la Seconde Guerre mondiale. Depuis, les actions qu’ils ont entreprises ont toujours obéi à la mission nationale fixée par le gouvernement.

Fin juin 1940, alors qu’une partie de la France est occupée par l’armée allemande, une structure clandestine de renseignement est mise sur pied au sein de l’armée française d’armistice, avec l’aval du ministre de la Défense nationale, le général Weygand. Placés sous la responsabilité du colonel Louis Rivet, chef du SR/SCR (service de renseignement/section de centralisation des renseignements) du 2e bureau, ces services s’organisent sous la couverture de l’Office national du retour à la terre, du ministère de l’Agriculture. Le mois suivant, le SR/Guerre, futur SR/Kléber du lieutenant-colonel André Perruche, et le service de contre-espionnage offensif du capitaine Paul Paillole, sous la couverture de l’entreprise des travaux ruraux (TR), commencent leur action souterraine contre l’occupant allemand et italien. Un SR/air et un SR/marine clandestins se mettent également en place.
Ainsi, dans une France divisée, non seulement par l’occupant, mais également entre ceux qui soutiennent le régime de Vichy et ceux qui s’y opposent, une organisation clandestine de renseignement s’installe rapidement.

À Londres, après avoir appelé les Français à la résistance, le général de Gaulle crée un 2e bureau au sein de son état-major de la France libre. Dirigé par le capitaine André Dewavrin (Passy), ce service a pour mission de se renseigner sur la situation en métropole et d’apporter un appui à la résistance qui s’y organise. Deux ans plus tard, le 28 juillet 1942 à Londres, naît le BCRA (Bureau central de renseignement et d’action), successeur du 2e bureau de la France libre. Jean Moulin, qui a été parachuté en métropole, début janvier, va bénéficier de son aide dans la mission d’unification de la Résistance que lui a confiée de Gaulle. Ce dernier, devenu président du Comité national français (CNF), sorte de gouvernement en exil à Londres, a chargé le BCRA de coordonner son action politico-militaire auprès des personnalités politiques de la résistance, hostiles à ce qu’un chef militaire soit aussi un dirigeant politique. Le 15 novembre, une semaine après le débarquement américano-britannique en Algérie et au Maroc, le colonel Rivet, qui a rejoint l’armée d’Afrique du général Henri Giraud, est nommé à la tête de la Direction des services de renseignement et de la sécurité militaire (DSR/SM). Deux mois plus tard, le commandant Paillole arrive à Alger et prend en mains la sécurité militaire. Les réseaux de renseignement, mis en place en métropole, sont pris en charge par le lieutenant-colonel Henri Navarre.

Texte intégral sur le site internet REVUE HISTORIQUE DES ARMÉES

Ci-dessous l'organisation du réseau de contre-espionnage "T. R." en 1941

TR 114 - Le capitaine Hugon (alias Hurel) recrute Pierre Johnson (alias Pierre Jouffroy) le 31/12/41

Attestation S. R. Kleber, réseau Uranus - 7 janvier 1946
Reconnaissance des services rendus dans la Résistance.
Pierre Johnson agent P2 - Statut militaire - Alias colonel Pierre Jouffroy

Liquidation du S. R. Kleber, réseau Uranus le 3 juillet 1950

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