MEIN KEMPF - MON COMBAT - 1924/1925


Édition française
Adolf HITLER :
Mein Kampf - Mon Combat.
Nouvelles Éditions Latines,
Paris, 1934. In -8. 688 pp.

Le 8 novembre 1923, Adolf Hitler tente de prendre par la force le pouvoir en Bavière. Il est arrêté puis incarcéré à la prison de Landsberg du 11 novembre 1923 au 20 décembre 1924. Pendant son incarcération, il prépare son avenir politique en entamant la rédaction d'un manifeste devant servir de Bible au nationalisme de l'époque. Plus de 800 pages sont rédigées pour être diffusées en Allemagne mais aussi traduites dans la langue des pays qui seront envahis plus tard par l'Allemagne nazie tout en prenant soin d'adapter la traduction allemande à la spécificité du pays traduit.

Un premier titre est choisi par son auteur "Viereinhalb Jahre des Kampfes gegen Lüge, Dummheit und Feigheit" en français "Quatre ans et demi de lutte contre les mensonges, la stupidité et la couardise" mais c'est finalement Max Amann, l'éditeur qui propose "Mein Kampt" en français "mon combat".
Piètre écrivain, le texte original d'Hitler a été remanié à plusieurs reprises par son entourage avant sa première édition en deux tomes le 18 juillet 1925 et le 11 décembre 1926. Au total plus de 10 millions d'exemplaires sont vendus ou distribués jusqu'en 1945. Dès 1936 le livre est remis en cadeau de mariage de l'État aux couples allemands.

Compte tenu de l'attaque directe faite à la France dans ce livre, les politiques français décident de disposer d'une traduction non expurgée de l'ouvrage. La maison d'édition "Nouvelles Éditions Latines" publie le livre ramené à un volume de 688 pages en février 1934. Deux mois plus tard, Hitler apprenant la traduction intégrale et la publication de Mein Kampf en France décide d'intenter un procès pour violation des droits d'auteur. Après mille et une péripéties le justice lui accorde le franc symbolique de dommages et intérêts et condamne la maison d'édition à détruire son stock. Néanmoins quelque milliers d'exemplaires de l'ouvrage auraient été édités clandestinement.

Depuis le début de l'année 2016, le texte est tombé dans le domaine public. Une polémique est ouverte à propos de la réédition de l'ouvrage et du danger que peu représenter la lecture des idées ultra-nationalistes développée avec le mode d'emploi précis concernant leur mise en place. Polémique bien inutile à mon avis, avec internet le livre est accessible gratuitement sans préambule ni avertissement. Le problème ne réside pas dans la lecture de l'ouvrage, le problème réside dans la capacité des hommes et des femmes politiques à savoir gérer une crise par la sécurité et le plein emploi, la montée de l'ultra-nationalisme vient de l'insécurité et du chômage et non de la lecture d'un texte explosif. La censure a toujours eu pour résultat d'amplifier l'intérêt pour la chose censurée.


Extrait Mein Kampf p. 367

Das 25-Punkte-Programm der Nationalsozialistischen Deutschen Arbeiterpartei
Le Programme en 25 points du Parti ouvrier allemand national-socialiste

Le programme du Parti ouvrier allemand est un programme à terme. Lorsque les objectifs fixés seront atteints, les dirigeants n’en détermineront pas d’autres dans le seul but de permettre, par un maintien artificiel de l’insatisfaction des masses, la permanence du parti.

1. Nous exigeons la constitution d'une Grande Allemagne, réunissant tous les Allemands sur la base du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

2. Nous exigeons l'égalité des droits du peuple allemand au regard des autres nations, l'abrogation des traités de Versailles et de Saint-Germain.

3. Nous exigeons de la terre et des colonies pour nourrir notre peuple et résorber notre surpopulation.

4. Seuls les citoyens bénéficient des droits civiques. Pour être citoyen, il faut être de sang allemand, la confession importe peu. Aucun Juif ne peut donc être citoyen.

5. Les non-citoyens ne peuvent vivre en Allemagne que comme hôtes, et doivent se soumettre à la juridiction sur les étrangers

.6. Le droit de fixer la direction et les lois de l'État est réservé aux seuls citoyens. Nous demandons donc que toute fonction publique, quelle qu'en soit la nature, ne puisse être tenue par des non citoyens. Nous combattons la pratique parlementaire, génératrice de corruption, d'attribution des postes par relations de parti sans se soucier du caractère et des capacités.

7. Nous exigeons que l'État s'engage à procurer à tous les citoyens des moyens d'existence. Si le pays ne peut nourrir toute la population, les non-citoyens devront être expulsés du Reich.

8. Il faut empêcher toute nouvelle immigration de non-Allemands. Nous demandons que tous les non-Allemands établis en Allemagne depuis le 2 août 1914 soient immédiatement contraints de quitter le Reich.

9. Tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs.

10. Le premier devoir de tout citoyen est de travailler, physiquement ou intellectuellement. L'activité de l'individu ne doit pas nuire aux intérêts de la collectivité, mais s'inscrire dans le cadre de celle-ci et pour le bien de tous. C'est pourquoi nous demandons :

11. La suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la suppression de l'esclavage de l'intérêt.

12. Considérant les énormes sacrifices de sang et d'argent que toute guerre exige du peuple, l'enrichissement personnel par la guerre doit être stigmatisé comme un crime contre le peuple. Nous demandons donc la confiscation de tous les bénéfices de guerre, sans exception.

13. Nous exigeons la nationalisation de toutes les entreprises appartenant aujourd'hui à des trusts.

14. Nous exigeons une participation aux bénéfices des grandes entreprises.

15. Nous exigeons une augmentation substantielle des pensions des retraités.

16. Nous exigeons la création et la protection d'une classe moyenne saine, la remise immédiate des grands magasins à l'administration communale et leur location, à bas prix, aux petits commerçants. La priorité doit être accordée aux petits commerçants et industriels pour toutes les livraisons à l'État, aux Länder ou aux communes.

17. Nous exigeons une réforme agraire adaptée à nos besoins nationaux, la promulgation d'une loi permettant l'expropriation, sans indemnité, de terrains à des fins d'utilité publique - la suppression de l'imposition sur les terrains et l'arrêt de toute spéculation foncière.

18. Nous exigeons une lutte sans merci contre ceux qui, par leurs activités, nuisent à l'intérêt public. Criminels de droit commun, trafiquants, usuriers, etc. doivent être punis de mort, sans considération de confession ou de race.

19. Nous exigeons qu'un droit public allemand soit substitué au droit romain, serviteur d'une conception matérialiste du monde.

20. L'extension de notre infrastructure scolaire doit permettre à tous les Allemands bien doués et travailleurs l'accès à une éducation supérieure, et par là à des postes de direction. Les programmes de tous les établissements d'enseignement doivent être adaptés aux exigences de la vie pratique. L'esprit national doit être inculqué à l'école dès l'âge de raison (cours d'instruction civique). Nous demandons que l'État couvre les frais de l'instruction supérieure des enfants particulièrement doués de parents pauvres, quelle que soit la classe sociale ou la profession de ceux-ci.

21. L'État doit se préoccuper d'améliorer la santé publique par la protection de la mère et de l'enfant, l'interdiction du travail de l'enfant, l'introduction de moyens propres à développer les aptitudes physiques par l'obligation légale de pratiquer le sport et la gymnastique, et par un puissant soutien à toutes les associations s'occupant de l'éducation physique de la jeunesse.

22. Nous exigeons la suppression de l'armée de mercenaires et la création d'une armée nationale.

23. Nous exigeons la lutte légale contre le mensonge politique conscient et sa propagation par la presse. Pour permettre la création d'une presse allemande, nous demandons que :
- a. Tous les directeurs et collaborateurs de journaux paraissant en langue allemande soient des citoyens allemands.
- b. La diffusion des journaux non-allemands soit soumise à une autorisation expresse. Ces journaux ne peuvent être imprimés en langue allemande.
- c. Soit interdite par la loi toute participation financière ou toute influence de non-Allemands dans des journaux allemands. Nous demandons que toute infraction à ces mesures soit sanctionnée par la fermeture des entreprises de presse coupables, ainsi que par l'expulsion immédiate hors du Reich des non-Allemands responsables. Les journaux qui vont à l'encontre de l'intérêt public doivent être interdits. Nous demandons que la loi combatte un enseignement littéraire et artistique générateur d'une désagrégation de notre vie nationale, fermeture des organisations contrevenant aux mesures ci-dessus.

24. Nous exigeons la liberté au sein de l'État de toutes les confessions religieuses, dans la mesure où elles ne mettent pas en danger son existence ou n'offensent pas le sentiment moral de la race germanique. Le Parti en tant que tel défend le point de vue d'un christianisme positif, sans toutefois se lier à une confession précise. Il combat l'esprit judéo-matérialiste à l'intérieur et à l'extérieur, et est convaincu qu'un rétablissement durable de notre peuple ne peut réussir que de l'intérieur, sur la base du principe : l'intérêt général passe avant l'intérêt particulier.

25. Pour mener tout cela à bien, nous demandons la création d'un pouvoir central puissant, l'autorité absolue du parlement politique central sur l'ensemble du Reich et de ses organisations, ainsi que la création de Chambres professionnelles et de bureaux municipaux chargés de la réalisation, dans les différents Länder, des lois-cadre promulguées par le Reich.

Les dirigeants du Parti promettent de tout mettre en œuvre pour la réalisation des points ci-dessus énumérés, en sacrifiant leur propre vie si besoin est.


Mein Kampf

Plan du livre selon l'édition française

Tome I : bilan

Préface de l'auteur
1.La Maison familiale
2.Années d'études et de souffrance à Vienne
3.Considérations politiques générales touchant mon séjour à Vienne
4.Munich
5.La guerre mondiale
6.Propagande de guerre
7.La Révolution
8.Le commencement de mon activité politique
9.Le parti ouvrier allemand
10.Les causes de la débâcle
11.Le peuple et la race
12.La première phase du développement du parti ouvrier allemand national-socialiste

Tome II : le mouvement national-socialiste

1.Opinion philosophie et parti
2.L'État
3.Sujets de l'État et citoyens
4.La personnalité et la conception raciste de l'État
5.Conception philosophique et organisation
6.Lutte des premiers temps - L'importance de la parole
7.La lutte contre le front rouge
8.Le fort est plus fort quand il reste seul
9.Considérations sur le sens et l'organisation des sections d'assaut
10.Le fédéralisme n'est qu'un masque
11.Propagande et organisation
12.La question corporative
13.La politique allemande des alliances après la guerre
14.Orientation vers l'Est ou politique de l'Est
15.Le droit de légitime défense

L'Aryen selon Main Kampt

- les individus handicapés doivent être éliminés (eugénisme actif) : anéantir avec une décision brutale les rejetons non améliorables;
- l'Aryen est le Prométhée de l'humanité
- les peuples « inférieurs » doivent être asservis aux peuples « supérieurs » (dont le peuple allemand) ; tout peuple « supérieur » autre que le peuple allemand, s'il en existe, doit lui aussi être éliminé sans délai, car il constitue un danger.
- Le métissage serait une autre façon de neutraliser leur danger à terme, mais ce serait au prix d'une perte d'identité de la « race ». Il faut interdire le métissage et il faut que le peuple menacé élimine l'autre.

La France selon Main Kampt


- La France est désignée comme un ennemi à abattre pour ses manœuvres anti-allemandes, considérées d'ailleurs comme logiques : « Je ne croirai jamais à une modification des projets que la France nourrit à notre égard ; car ils ne sont, au fond, que l'expression de l'instinct de conservation de la nation française. Si j'étais Français et si, par conséquent, la grandeur de la France m'était aussi chère que m'est sacrée celle de l'Allemagne, je ne pourrais et ne voudrais agir autrement que ne le fait, en fin de compte, un Clemenceau ».
- Notre objectif primordial est d’écraser la France. Il faut rassembler d’abord toute notre énergie contre ce peuple qui nous hait. Dans l’anéantissement de la France, l’Allemagne voit le moyen de donner à notre peuple sur un autre théâtre toute l’extension dont il est capable .

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