Avec un patronyme comme celui-là une question brûle toutes les
lèvres :
- .... Johnson ! de quelle origine êtes-vous ?
Voici donc, en quelques lignes, l’épopée française de ma famille
américaine, que mon père, excellent narrateur, aimait à raconter
à chaque occasion.
A la fin du XVIIIème siècle, mon arrière-trisaïeul quitte les Etats-Unis
d’Amérique, débarque en France au hasard d’un voyage qui le fait
passer par l’Angleterre où il aurait été un certain temps, dit-on,
alchimiste à la Cour.
Arrivé en France, cet ancêtre, John Martin Johnson, tombe amoureux
d’une française, Bernardine Joséphine Fassieau, avec laquelle il
aura un fils, Jean-Baptiste, né le premier jour du mois Vendémiaire
de l’an onzième de la République, soit en calendrier grégorien,
le 23 septembre 1802 à Hasnon dans le Nord. Son prénom, «John» devient
«Jean» sur les registres d’état-civil français, auquel est adjoint
le second prénom «François».
Pour les beaux yeux de sa belle, Jean François Martin s’installe
en France où il exerce sa médecine universelle.
Plus tard Jean-Baptiste suivra les traces de son père dans une
médecine plus conventionnelle, il sera pharmacien.